Jean-Noël MALACHARD – 2e classe

Jean-Noël MALACHARD
Opérateur de cinéma, 2e classe

 

Français 25 ans  Embarquement à Cherbourg 2e classe Disparu

 

M. Jean-Noël MALACHARD est né le 21 décembre 1886 à Régnié-Durette, au nord de Lyon (Rhône), dans une famille de riches propriétaires terriens, très pratiquants.

Après des études dans un établissement catholique, Jean-Noël MALACHARD, plus fréquemment appelé Noël, devient le premier salarié de la famille en tant qu’agent d’assurance dans l’empire Ottoman. Les compagnies britanniques, par peur de la concurrence, parviennent à lui faire faire faillite, ce qui le contraint à revenir en France.

Il devient ensuite opérateur de cinéma au service des actualités de Pathé-Journal à Paris. Il se rend fréquemment aux États-Unis pour y développer une succursale.

 

En 1912, son directeur, M. GAVEAU, le désigne pour « prendre cinématographiquement » à New York l’arrivée du paquebot France, dont le voyage inaugural est prévu au départ du Havre le 20 avril 1912.

Il embarque à bord du Titanic à Cherbourg en 2e classe. Il partage une cabine du pont D avec un autre passager français, René Jacques LÉVY, et un 3e passager, dont on ignore le nom et qui n’est probablement pas français.

Dès le début du voyage, Jean-Noël MALACHARD fait la connaissance de Mme Marie JERWAN, une passagère américaine d’origine suisse, âgée de 23 ans, qui dispose d’une cabine en face de la sienne.

Comme la jeune femme voyage seule, MM. LÉVY et MALACHARD s’occupent d’elle en la distrayant et en prenant leurs repas en sa compagnie. Ils se promènent notamment sur le pont l’après-midi du 14 avril et discutent religion.

 

Peu après la collision, Jean-Noël MALACHARD se trouve côté tribord sur le pont B avec M. LÉVY et Mme JERWAN. Après lui avoir attaché son gilet de sauvetage, Jean-Noël MALACHARD et René LÉVY rassurent Marie JERWAN. Ils se rendent sur le pont A où Jean-Noël MALACHARD l’installe à bord du canot de sauvetage n°11 et se retire. Avec René LÉVY, ils lui disent au revoir en agitant la main et en regardant le canot descendre à l’eau. C’est la dernière fois que Jean-Noël MALACHARD a été vu.

 

Le 15 avril 1912, le journal Le Matin reproduit la liste des rescapés où figure le nom de Jean-Noël. Quelques jours plus tard, sa mère reçoit une note lui annonçant que son fils est probablement vivant.

Le 17 avril, Charles PATHÉ s’inquiète de n’avoir aucune nouvelle de son employé alors que plusieurs journaux confirment qu’il a survécu.

Il semble que les noms de Pierre MARÉCHAL et de Jean-Noël MALACHARD aient été confondus à bord du Carpathia et que l’erreur ait été réparée à New-York.

Le 20 avril 1912, Charles PATHÉ adresse ses condoléances à la mère de Jean-Noël MALACHARD à son domicile de Lyon.

Le 15 février 1913, Marie JERWAN rend hommage à Jean-Noël MALACHARD dans le journal Suisse Le Val de Travers où elle y décrit leur rencontre, leurs conversations et son sauvetage.

 

 

Plusieurs passagers du monde du cinéma se trouvaient à bord du Titanic : l’actrice américaine, Dorothy GIBSON ; Arne Joma FAHLSTROM, un Norvégien, qui se rend aux États-Unis pour étudier le cinéma ; William H. HARBECK, producteur américain.