Nom commun : Le requin du Groenland
Nom latin : Somniosus microcephalus
Famille : Vertébras │ Poissons cartilagineux
Nom commun : Le requin du Groenland
Nom latin : Somniosus microcephalus
Famille : Vertébras │ Poissons cartilagineux
Le requin du Groenland est :
Il est cependant capable de courtes accélérations et peut chasser des mammifères marins, comme le phoque ou le béluga, si les conditions sont bonnes.
Son espérance de vie – environ 300 ans – est la plus longue de tous les animaux vertébrés. Certains individus peuvent même atteindre 500 ans.
C’est un chasseur benthique* vivant principalement dans les eaux froides de l’Arctique et de l’Atlantique Nord.
Il vit exclusivement dans les profondeurs, à plus de 2 000 mètres.
A cause d’un parasite appelé Ommatokoita elongata qui s’accroche à l’un ou aux deux yeux du requin du Groenland, celui-ci est partiellement ou totalement aveugle.
Cependant, ses yeux lui sont peu utiles dans les profondeurs, puisque la lumière n’y parvient pas. Il utilise ses autres sens pour s’orienter et repérer ses proies.
Les scientifiques n’ont jamais observé un accouplement ou une naissance, et ont fait peu de recherches sur le sujet.
Ils estiment qu’un nouveau-né mesure environ 40 cm.
Certains scientifiques pensent que cette espèce est vivipare*, car elle peut donner naissance jusqu’à 10 petits à la fois : ses œufs se développeraient et écloraient dans le ventre de la femelle ; les petits seraient ensuite nourris par le placenta.
D’autres supposent que le requin du Groenland est ovovivipare* : se développeraient et écloraient aussi dans le ventre de la femelle, mais il n’y aurait pas de placenta. Les petits se nourriraient donc les uns des autres, et peu survivraient jusqu’à la naissance.
Depuis 2019, le requin du Groenland figure dans la catégorie « vulnérable » au niveau mondial sur la Liste rouge mondiale des espèces menacées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
Comme pour beaucoup d’autres requins, sa plus grande menace est l’humain.
Certains pêcheurs le considèrent comme un destructeur de filets. Lorsqu’ils l’attrapent, ils coupent sa nageoire caudale avant de le rejeter à l’eau, et le requin est condamné à une mort certaine.
Restons vigilants !
Aujourd’hui encore, dans certains pays, le requin du Groenland est chassé pour son huile, car elle contient de la vitamine A. Elle est aussi utilisée pour allumer des lampes.
Entre 1850 et 1960, les pêcheurs du Groenland capturaient chaque année jusqu’à 50 000 spécimens.
Le requin du Groenland est également chassé pour sa chair, utilisée comme nourriture pour les chiens de traineaux, et parfois pour une consommation humaine. Mais cette viande doit passer par un long processus de détoxification, car elle peut être dangereuse, voire mortelle.
Les Inuits ont aussi longtemps utilisé la peau du requin du Groenland pour fabriquer des bottes et ses dents tranchantes pour couper les cheveux. Sa peau servait également aux marins pour mettre sous leurs chaussures afin de ne pas glisser sur les ponts humides.
Le requin du Groenland a de forts niveaux d’urée* et d’une substance appelée oxyde de triméthylamine dans le corps : cela lui sert d’antigel* naturel et l’empêche donc de geler dans les eaux glaciales.
Glossaire