Argo : le réseau d’observation global de l’océan a franchi le cap des 3000 flotteurs.

07/11/2007

Lancé en 2000, Argo réunit plus de 30 pays dont la France. Le programme vient d’atteindre son objectif initial : 3000 flotteurs répartis sur tous les océans et mers du globe fournissant chaque année 100 000 profils de température et de salinité, soit vingt fois plus que le nombre de profils collectés à partir des navires de recherche. Ces observations, accessibles quasiment en temps réel, couvrent toutes les saisons et toutes les zones géographiques, y compris les hautes latitudes inaccessibles aux navires de recherche en hiver. Les données Argo, qui sont recueillies par deux centres mondiaux dont le centre Coriolis basé à Ifremer Brest, sont disponibles librement et sans restriction pour tous ceux qui veulent les utiliser.
Le réseau Argo est un des éléments principaux du système global d’observation des océans Goos (Global Ocean Observing System) dont le déploiement international est coordonné par la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO (COI) et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Pour la première fois dans l’histoire de l’océanographie, un réseau global d’observation des océans in situ est mis en place. C’est le complément indispensable des mesures satellitaires permettant de suivre, comprendre et prévoir le rôle de l’océan sur le climat de la planète.
La contribution française à Argo est coordonnée au sein du projet inter-organismes Coriolis qui réunit le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales), le CNRS/INSU (Centre National de la Recherche Scientifique/Institut National des Sciences de l’Univers), l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), l’IPEV (Institut polaire français – Paul Émile Victor), l’IRD (Institut de recherche pour le développement), Météo-France et le Shom (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine).
Ainsi, les données Argo sont systématiquement utilisées par Mercator Océan conjointement à celles des satellites pour décrire et prévoir en temps réel l’état de l’océan. Les principaux laboratoires de recherche français en océanographie sont, par ailleurs, directement impliqués dans le programme Argo. Ils participent au déploiement de flotteurs dans le cadre de campagnes océanographiques et mènent des analyses scientifiques innovantes à partir de ces données.

Source : Ifremer
http://wwez.ifremer.fr/ifremer/institut/actualites/communiques/2007/05_11_2007_argo