Au large de Cannes, à proximité des Iles de Lérins, 17 amphores datant du 3e siècle avant JC, ont été remontées à la surface. Elles gisaient à une vingtaine de mètres de profondeur.
Malgré cette faible profondeur, leur remontée n’a pas été aisée car elles étaient prises dans un mélange de sable et de racines. Leur enchevêtrement permet aux archéologues d’émettre 3 hypothèses :
- une partie de la cargaison est tombée car le navire s’est renversé ;
- le navire s’est échoué un peu plus loin ;
- le navire ne s’est pas échoué : les amphores auraient été jetées par dessus bord.
Anne Joncheray, archéologue et directrice du musée d’archéologie de Saint-Raphaël, explique :
Ces amphores dites « gréco-italiques » servaient au transport de vin de Campanie, un vin fabriqué près de Rome. La cargaison était certainement destinée à des comptoirs grecs comme Marseille ou Olbia (Sardaigne) car les principales villes romaines, comme Narbonne, n’étaient pas encore fondées.
C’est une découverte exceptionnelle et très rare pour les archéologues ! En effet, au 3e siècle avant JC, il y avait beaucoup de piratage dans le bassin méditerranéen et le commerce se développait relativement peu.
Seules 4 épaves datant de cette époque sont actuellement connues.