L’Institut Leibniz des sciences marines (IFM-GEOMAR) a annoncé lundi 17 mai 2010 vouloir mettre en place un large réseau de capteurs sur les navires marchands. La création de ce réseau, qui a pour but de mieux comprendre le rôle des océans dans le phénomène de changement climatique global, fait partie du projet OCEANET, lancé en 2008 et qui vise à étudier les échanges d’énergie et de matière entre l’atmosphère et les océans. Le système de capteurs préalablement testé sur le navire de recherche Polarstern semble maintenant avoir atteint un stade de développement suffisamment avancé pour équiper des navires non spécialisés et fonctionner de manière autonome.
Il est prouvé que les océans captent une grande partie du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Toutefois, le processus par lequel ce phénomène se produit est encore mal connu. « Un réseau de capteurs assez étendu devrait permettre d’apporter quelques réponses à cette interrogation », affirme Arne Körtzinger de l’IFM-GEOMAR. C’est pourquoi il faut entreprendre de nombreux relevés, que seuls les navires de recherche étaient jusqu’ici capables d’opérer. Ces mesures ponctuelles ne s’avéraient pas suffisantes pour comprendre le système d’échange atmosphère-océans dans son ensemble. Ceci a donc motivé les scientifiques à mettre en place un réseau de capteurs embarqués sur des navires marchands
Le système de capteurs serait d’après l’IFM-GEOMAR équivalent à celui que l’on trouve dans les stations météorologiques à terre. Les premiers navires devront être équipés avec ce système de capteurs dès la fin de l’année. Dans le cadre du projet OCEANET, l’IFM-GEOMAR prévoit, en outre, l’utilisation de robots sous-marins autonomes.
Source : BE Allemagne numéro 484 (27/05/2010) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT
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