Une équipe de scientifiques de l’Ifremer et de l’Institut de physique du globe de Paris a embarqué depuis le 10 juin à bord du navire d’exploration Pourquoi pas ? Direction : les Açores.
Là au milieu de l’Atlantique, à 1 700 mètres de profondeur, se trouve le site de Lucky Strike.
Situé au sommet d’un volcan sous-marin, Lucky Strike se présente sous la forme d’une vingtaine de sources chaudes sous-marines – dont une baptisée « tour Eiffel » – entourant un ancien lac de lave.
C’est là que depuis 2010, un observatoire sous-marin bardé de capteurs suit l’activité volcanique et observe les animaux des grands fonds.
Jusqu’au 4 juillet, l’équipe scientifique va récolter les enregistrements et assurer la maintenance de l’observatoire, dont les équipements sont corrodés par l’eau de mer.
Elle va également effectuer des opérations d’échantillonnage à l’aide du sous-marin d’exploration habité Nautile.
L’observatoire Lucky Strike s’intègre au réseau européen EMSO (European Multidisciplinary Seafloor and water column Observatory) qui se compose d’un faisceau d’observatoires fixes, situés en eaux profondes ou dans la colonne d’eau, déployés dans les mers et océans tout autour de l’Europe, de l’Arctique à l’Atlantique, de la Méditerranée à la mer Noire.
La mission MoMARSAT 2019 est menée conjointement par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et l’Équipe de Sismologie de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP-CNRS/INSU).
Les sources hydrothermales ou fumeurs noirs, naissent aux points de contact des grandes plaques océaniques et recrachent une eau chaude pouvant dépasser les 300 degrés Celsius.
Elles abritent une vie foisonnante : moules, crevettes…
Privés de la lumière du soleil, ces organismes se développent grâce à la chimiosynthèse : ils utilisent comme source d’énergie l’hydrogène, le sulfure ou le méthane recrachés par les fumeurs pour produire la matière organique dont ils ont besoin.