Microsoft vient d’immerger un centre de données sous-marin au large de l’archipel des Orcades (au Nord de Écosse) à 35 mètres de profondeur.
Installé dans un cylindre immergé, ce centre de données comprend 864 serveurs dispatchés sur 12 racks : cela équivaut à plusieurs milliers de PC grand public.
Ce datacenter dispose de suffisamment de place pour stocker environ 5 millions de films.
Testé pendant 1 an, il est immergé sur le site d’essai du Centre européen pour les énergies renouvelables (EMEC) basé sur l’Ile d’Orkney.
© Microsoft https://youtu.be/AvvJc4Uw3aA
Ce centre de données est, selon Microsoft, autosuffisant en énergie.
Relié par un câble sous-marin à Ile d’Orkney, il est alimenté en électricité produite, entre autres, par des turbines marémotrices expérimentales et des convertisseurs d’énergie houlomotrice.
Cette opération est la 2e phase du projet de recherche Natick piloté par Microsoft, en collaboration avec Naval Group.
Arguant notamment que 50% de la population vit à moins de 200 km des côtes et que le stockage des données informatiques va aller crescendo, Microsoft souhaite démontrer sa capacité à :
- fabriquer des centres de données sous-marins à grande échelle,
- à les déployer en moins de 90 jours.
L’un des principal intérêt pour Microsoft est financier : une grande partie du coût de fabrication d’un datacenter provient de son système de refroidissement. Or sous l’eau, le centre de données va bénéficier d’un « refroidissement » naturel des océans.
Tout a commencé en 2013 lorsque un employé de Microsoft, Sean James, ancien sous-marinier au sein de l’US Navy, propose d’immerger un centre de données sous la mer, alimenté par une électricité produite par l’énergie de l’Océan…
Une idée reprise par Norm Whitaker, Directeur des projets spéciaux au Centre de recherche de Microsoft… Fin 2014, le projet Natick est lancé.
Un 1er prototype, baptisé Leona Philpot, a déjà été été testé d’août à novembre 2015 au large des côtes californiennes.