La France possède le 2e plus vaste espace maritime du monde (11 millions de km²) réparti dans tous les océans et mers du globe, des Antilles à la Guyane en passant par Saint-Pierre et Miquelon.
Des territoires marins (95% !) qui ne sont pas négligés par les archéologues du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) !
Car si jusqu’à une période récente le DRASSM s’était surtout concentré sur les très nombreuses épaves gisant dans les fonds marins de la France métropolitaine, les archéologues sous-marins enquêtent, depuis l’aube des années 2000, au plus près des épaves d’Outre-mer.
Ainsi en 2019, le DRASSM a retenu plusieurs sites ultra-marins dont :
- L’épave de L’Anémone, une goélette de la Marine royale affectée aux Douanes
de la Guadeloupe et perdue en 1824 dans la baie des Saintes en Guadeloupe (au nord-ouest de l’île de Terre-de-Haut). Les archéologues y poursuivront leurs fouilles.
- La recherche de l’épave du navire négrier Leusden (de la Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales) à l’embouchure du fleuve Maroni en Guyane.
Ce navire, parti d’Elmina, au Ghana, avec 680 Africains réduits en esclavage à son bord, devait rejoindre Paramaribo, au Surinam. Il a sombré le 1er janvier 1738 faisant 664 victimes parmi les esclaves.
C’est l’une des plus grandes tragédies maritimes qui ait émaillé l’histoire des échanges négriers à travers l’ Atlantique.
- La recherche de sites sous-marins à Saint-Pierre et Miquelon, tant sur le littoral de l’isthme de Miquelon-Langlade qu’au sein des étangs et lagunes de Grand Etang et du Grand Barachois.