Grâce à une étude menée par l’Ifremer, Sorbonne Université et le CNRS, « un inventaire sans précédent de la biodiversité vivant près des sources hydrothermales dans le Sud-Ouest du Pacifique » a pu être dressé.

Les résultats de cet étude ont été publiés dans la revue Science of the Total Environment, et montrent que « les espèces vivant autour des sources hydrothermales occupent des aires de distribution bien plus restreintes qu’on ne le pensait auparavant ». L’exploitation minière de ces espaces très convoités par l’industrie pourrait signer la disparition de nombreuses espèces rattachées à des zones uniques.

Plus d’une centaine d’espèces hydrothermales ont été recensées. Cela constitue « le premier travail d’une telle ampleur dans la région Sud-Ouest du Pacifique, encore mal connue. »

Les résultats démontrent que certaines espèces, telles que les gastéropodes appartenant aux genres Shinkailepas ou Symmetromphalus, pour n’en citer que quelques-unes, sont inféodées à un seul « bassin », c’est-à-dire à une seule zone isolée par la topographie des fonds marins. Cette spécificité les rend particulièrement vulnérables : si ce type de zone venait à être exploitée, elles pourraient disparaître définitivement.

Marjolaine MATABOS, Chercheuse en biologie marine
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Exploitation minière des grands fonds_ © Ifremer
Cartographie des bassins par l'Ifremer © Ifremer

Les scientifiques donnent l’alerte : il est nécessaire de mettre en place « une gestion adaptée à chaque région, en prenant en compte l’ensemble des espèces associées », et il faudra faire preuve d’une vigilance extrême « quant aux impacts environnementaux des activités minières sous-marines si elles venaient à voir le jour. »

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