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Xavier RUELLE

Après un baccalauréat scientifique, Xavier RUELLE fait une classe préparatoire aux grandes écoles. Il passe avec succès le concours de l’École navale de Brest, dont il sort avec un diplôme d’ingénieur « sciences et techniques ».

Après quelques années d’expérience, il retourne sur les bancs de l’École des applications militaires de l’énergie atomique (EAMEA) de Cherbourg et obtient un diplôme de génie atomique.

Comme tous les officiers sous-mariniers, il fait ses débuts sur des bâtiments de surface. En 2 ans, il a effectué 56 escales dans 52 pays différents, avant de devenir officiellement sous-marinier.

Pendant 10 ans, il effectue de nombreuses missions sur des sous-marins nucléaires à Brest et à Toulon, et totalise 18 000 heures en plongée.

Il revient à Cherbourg comme professeur de sûreté nucléaire à l’école des applications militaires de l’énergie atomique (EAMEA). Il y passe 4 ans.

Grâce à son expérience et à ses multiples compétences, la Marine Nationale lui confie, pendant 11 ans, le suivi de la construction du premier sous-marin Barracuda, le Suffren.

Aujourd’hui, Xavier RUELLE est à la retraite et occupe son temps avec plusieurs bénévolats associatifs, notamment l’organisation de NAUTILUS, le festival international du film de sous-marin.

Xavier RUELLE, ancien sous-marinier de la Marine Nationale

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser aux sous-marins et à leur univers (rencontre avec un expert, livre, émission de télévision, …) ?

J’ai découvert l’atome et la fission nucléaire en classe de troisième. Je n’ai rien compris mais me suis dit que je voulais maîtriser cette énergie et ai commencé à me renseigner pour rejoindre EDF. Pour mon quinzième anniversaire, j’ai reçu le roman Octobre rouge de Tom Clancy. De savoir que je pouvais allier l’aventure et la technique, ma vocation était faîte !

Pouvez-vous nous raconter une anecdote en lien avec l’une de vos expériences / missions ?

Lorsque l’on part plusieurs mois en mission sans jamais faire surface, il faut tout prévoir à l’avance et trouver la place pour ranger tout ça. Lors de la conception de sous-marins Barracuda, j’ai eu à répondre à des milliers de questions. La plus compliquée de toutes a été : combien de rouleaux de papier toilette embarquerez-vous ? Cela peut faire sourire mais est-ce que la réponse est une simple règle de trois sur le nombre de personnes à bord et la durée de la mission ? Imaginez ce qui se passerait si le papier toilette venait à manquer pendant les derniers jours d’une mission …

Quel message voudriez-vous faire passer à la jeune #GénérationOcéan ?

Sous-marinier est un métier, un engagement et surtout une passion. Si vous vous sentez intrigué, n’hésitez pas ! Vous ne le regretterez pas. Et si cela ne vous attire pas du tout, cherchez ce qui vous passionne. C’est important de choisir une voie qui vous parle.