Sébastien PIEN

Quel est votre parcours professionnel ?

Juste après la fin de mes études en 1994, je suis arrivé au SMEL pour mon service national (service civil environnement), puis embauché par le SMEL dès la fin de mon service en 1995 pour travailler sur la domestication en élevage d’un mollusque californien, Megathura crenulata. Suite à ce projet en 2001, j’ai poursuivi au sein du SMEL mais en réorientant les travaux vers l’environnement en général et les algues en particulier ainsi que certains projets plutôt portés vers l’ostréiculture.

Quel est votre métier aujourd’hui ?

Je suis responsable du pôle environnement au sein du SMEL, mon rôle est «chargé de projets» notamment sur les projets environnementaux et les projets autour de la thématique des algues. Je suis également en charge de réseaux de suivis des huîtres en élevage, comme celles présentes sur les côtes rocheuses du département de la Manche.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser aux algues, à leur biologie et/ou leurs applications dans des domaines variés ?

Ma première vraie rencontre avec les algues était dans le cadre de la thèse de Line LE GALL, aujourd’hui professeure au Museum National d’Histoire Naturelle à Paris. À l’époque, au début des années 2000, sa thèse avait pour objet l’étude d’une algue rouge Palmaria palmata et le SMEL était très intéressé par ces recherches, cette algue étant la nourriture principale de l’ormeau dont nous calibrions l’élevage au sein du centre expérimental situé à Blainville-sur-Mer. Avec Line, nous cherchions à domestiquer l’algue, notamment tout le travail d’écloserie qui permettait de maîtriser la reproduction à moyen ou long terme. Je suivais plus particulièrement cette partie du travail qui était faite dans les locaux du SMEL. Cette étude a été mon premier projet sur les algues.

Quel super-pouvoir des algues vous impressionne le plus ?

Leur grande diversité fait qu’elles pourraient être la ou l’une des solutions dans de nombreux domaines comme l’alimentaire avec une grande diversité de goût et d’apports de multiples éléments, en médecine, notamment dans le domaine de la lutte contre le cancer, en agriculture avec les biostimulants, en cosmétique ou encore en bioplasturgie. Les domaines de recherche sont immenses.