Le 22 septembre 1925, Joséphine BAKER, âgée de 19 ans, arrive à Cherbourg. C’est la première fois qu’elle vient en France. Quelques jours plus tôt, elle a embarqué à bord du Berengaria, un navire de la compagnie Cunard Line. Elle est entourée d’une troupe de Jazz composée de 12 musiciens, dont le jeune clarinettiste Sidney BECHET, et de 8 choristes. À bord du paquebot, le 16 septembre, elle chante Brown Eyes et If you hadn’t gone away.

De Cherbourg, elle garde ce souvenir :
Tiré des Mémoires de Joséphine BAKERCherbourg. Il fait froid. Il faisait trop chaud à New York. Je n’ai qu’un petit manteau de rien du tout et j’ai froid. J’ai attrapé un bon rhume. Dans le port, il y a notre gros bateau et des tas de petits. Dans la ville, des tramways minuscules, mais si gentils les petits tramways ! Pas de temps à perdre. On court de la douane au train spécial qui nous attend et qui fume dans la gare.

La troupe se rend à Paris pour participer à la « Revue nègre » présentée au Théâtre des Champs-Elysées. Le 2 octobre, Joséphine BAKER entre en scène en première partie. Elle danse le charleston dans une scène appelée « La Danse sauvage » qu’elle interprète vêtue d’un simple pagne et de fausses bananes, rythmée par des tambours. C’est un succès.
Documentaliste à la Médiathèque de La Cité de la Mer