Le 22 septembre 1925, Joséphine BAKER, âgée de 19 ans, arrive à Cherbourg. C’est la première fois qu’elle vient en France. Quelques jours plus tôt, elle a embarqué à bord du Berengaria, un navire de la compagnie Cunard Line. Elle est entourée d’une troupe de Jazz composée de 12 musiciens, dont le jeune clarinettiste Sidney BECHET, et de 8 choristes. À bord du paquebot, le 16 septembre, elle chante Brown Eyes et If you hadn’t gone away.

Le « Bérengaria », le plus grand Transatlantique du Monde
Le Berengaria à Cherbourg © La Cité de la Mer - Collection Jean PIVAIN

De Cherbourg, elle garde ce souvenir :

Cherbourg. Il fait froid. Il faisait trop chaud à New York. Je n’ai qu’un petit manteau de rien du tout et j’ai froid. J’ai attrapé un bon rhume. Dans le port, il y a notre gros bateau et des tas de petits. Dans la ville, des tramways minuscules, mais si gentils les petits tramways ! Pas de temps à perdre. On court de la douane au train spécial qui nous attend et qui fume dans la gare.

Tiré des Mémoires de Joséphine BAKER
Gare Maritime de 1912
La Gare Maritime de 1912 dans laquelle Joséphine a transité avant de prendre le train pour Paris © La Cité de la Mer - Collection Jean PIVAIN

La troupe se rend à Paris pour participer à la « Revue nègre » présentée au Théâtre des Champs-Elysées. Le 2 octobre, Joséphine BAKER entre en scène en première partie. Elle danse le charleston dans une scène appelée « La Danse sauvage » qu’elle interprète vêtue d’un simple pagne et de fausses bananes, rythmée par des tambours. C’est un succès.


Profil de l'auteur
Laëtitia LOUCHARD

Documentaliste à la Médiathèque de La Cité de la Mer

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